Saviez-vous que Chevrolet a grandi au bord de la Bouzaize ?
Saviez-vous que Chevrolet a grandi au bord de la Bouzaize ?
On associe volontiers Chevrolet aux belles américaines, ces automobiles qui filaient sur le bitume au temps ou le pétrole semblait inépuisable !
Saviez-vous qu’il a grandi aux bords de la Bouzaize !
En 1887 Félicien-Joseph Chevrolet, horloger franc-comtois s’installe à Beaune avec ses enfants .Il vient chercher du travail et de quoi faire vivre sa famille. Il ouvre un atelier de mécanique au 22 rue Maufoux à Beaune.
La famille compte cinq enfants.
Les garçons Louis, Gaston et Arthur sont scolarisés à l’école communale publique : l’actuel bâtiment administratif Lorraine) et les filles à l’école de filles dans ce qui fut au XVII siècle le carmel.
La famille vit pauvrement, les enfants sont mis au travail dès leurs plus jeunes années, pas de temps pour une adolescence prolongée.
Fanny et Berthe Chevrolet se déclarent bouchonnières, elles participent à des courses cyclistes. L’amour de la petite reine peut faire gagner des prix, de quoi améliorer l’ordinaire de la famille.
Arthur est placé dans un atelier d’ébéniste, Louis aux ateliers de mécanique Roblin.
En 1899, un certain VANDERBLIT, riche magna américain arrive à Beaune avec sa luxueuse voiture .le luxe ne met pas toujours à l’abri des caprices de la mécanique, cette voiture tombe en panne à Beaune. Réparer ce genre de voiture aux bords de la Bouzaize dans les années 1899, tient de la gageure .On lui conseille, le jeune Louis Chevrolet aux ateliers Roblin, ce jeune garçon « a de l’or dans les mains ».
Effectivement il répare la voiture, devant l’ingéniosité du jeune homme, VANDERBLIT lui conseille d’aller exercer ses talents outre atlantique. L’Amérique ce vaste continent qui ne demande qu’a accueilli de nouveaux talents .Après avoir rassemblé ses économies afin de payer son passage, il s’embarque en 1900 .Ne parlant pas anglais, il reste quelques mois au CANADA, puis on le retrouve à Brooklyn en 1901.
Il est embauché comme chauffeur, gagne de nombreuses courses automobiles conçoit lui-même sa voiture. On dit de lui « qu’il n’a peur de rien ». A l’époque le sport automobile est un sport à haut risque mais pas de quoi faire peur « au français aux moustaches gauloises « c’est ainsi qu’on l’appelait. En 1902, il peut faire venir le reste de sa famille : sa mère ses frères et ses sœurs .Seul Joseph Félicien reste à Beaune, la séparation sera terrible, il meurt en 1904 sans revoir les siens.
Il rencontre William Crapo Durant, fondateur de général Motors quelques années plus tôt.
Les deux hommes s’associent et fondent : la Chevrolet général Motors compagnie. Excellent pilote et mécanicien mais piètre homme d’affaire, Louis lui vend pour une modeste somme son modèle et l’utilisation exclusive de son nom.
Il ne brûle pas seulement la vie par les deux bouts mais aussi cigarettes sur cigarettes, ce que lui reproche son associé .Prenant la mouche, Chevrolet lui répond « je vous ai vendu ma voiture et mon nom mais je ne vais pas me vendre à vous, je fumerai autant de cigarettes que je veux « .S’exclame –t-il en quittant la compagnie !
William Crapo Durant continue l’aventure seul, c’est lui qui va inventer ce logo bien connu de Chevrolet : le nœud papillon pas très bien fait.